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Appréhender les imaginaires de l’écologie dans les fictions du quotidien grâce à la vision par ordinateur (computer vision) : réflexion et expérimentation

Un projet de recherche porté par Charles Menard, doctorant à l’IRCAV (Université Sorbonne Nouvelle) et Laurence Allard, maîtresse de conférences en Sciences de la communication (IRCAV Université Sorbonne Nouvelle), lauréat.es de l’appel à projets du lab 2024-2025.

Description

Dans son atlas féral des dépôts de l’anthropocène, Anna L. Tsing (2021) nous invite à penser-avec le déjà-là de l’anthropocène. Parmi ces déjà-là on trouve toute la gamme d’imaginaires culturels qui ont accompagné la société thermo-industrielle. Autant  de dépôts qui prennent la forme d’images de modes de vies et de comportements naturalisés, normalisés et en quelque sorte sédimentés dans les milliers d’heures de contenus diffusés dans les médias. Des dépôts avec lesquels il nous importe tout à la fois de faire-avec d’un point de vue de leur matérialité, mais également d’en questionner la persistance sur le plan symbolique et épistémologique. Un gigantesque hyperobjet – comparable au micro plastique dilué dans les océans – se trouve ainsi généré par la société thermo-industrielle et dispersé dans les salles de cinéma, les flux télévisuels et sur les plateformes de streaming.

Afin de contribuer peu ou prou à cet atlas, ce projet de recherche s’articule autour de l’utilisation d’outils de vision par ordinateur dans l’appréhension des imaginaires de la modernité thermo-industrielle face aux enjeux des transitions écologiques. Plus précisément, il s’agit de mesurer les représentations liées aux mobilités quotidiennes dans les œuvres de fictions cinématographiques et télévisuelles. En effet, les mobilités représentent plus du tiers des émissions de Co2 à l’échelle du pays et constituent donc un levier majeur pour la décarbonation. De plus, les mobilités sont attachées à des objets aisément reconnaissables visuellement (une voiture, un vélo, un bus…). 

Parallèlement, l’IA étant particulièrement consommatrice en énergie, une attention particulière sera portée sur son impact matériel, tant au niveau de son développement que de son utilisation en travaillant autour des différentes propositions d’indicateurs émergents.

Méthodologie, données et traitements

Le projet s’appuie sur la série Plus Belle la Vie. Cette fiction du quotidien apparaît comme un objet d’études particulièrement pertinent, non seulement par sa longévité (4665 épisodes diffusés entre 2004 et 2022) et sa popularité (environ 20% des parts de marchés quotidienne en moyenne), mais aussi par la proximité et la récurrence avec laquelle elle représente la vie quotidienne, les gestes, comportements et modes de vie qui sont le fruit d’imaginaires que le projet cherche à appréhender.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Cassandra Gorin (30 septembre 2024). Appréhender les imaginaires de l’écologie dans les fictions du quotidien grâce à la vision par ordinateur (computer vision) : réflexion et expérimentation. INA le lab. Consulté le 12 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12dzx


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